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Village de FORT-COULONGE
Ensemble, la force de demain

Le site web du village de Fort-Coulonge dans la MRC de Pontiac en Outaouais.

L’histoire de Fort-Coulonge

Sur plus de 300 ans, l’histoire de Fort-Coulonge par Maurice Thibaudeau

Article mis en ligne le 13 février 2016
dernière modification le 4 février 2016

par Municipalité de Fort-coulonge
  Sommaire  

 1801-1900

Début du 19e siècle

1801-1900

Au début de ce siècle, la région de l’Outaouais est toujours peu habitée par la population d’origine européenne. Le gouvernement ne favorise pas le peuplement, laissant plus de liberté au commerce des fourrures. Plusieurs familles françaises y habitent tout de même et y commercent avec les autochtones.

dessin d’Alexander Henderson représentant une terre en défrichement

1805

Inauguration du canton d’Onslow.

vers 1810

Deux chefs Algonquins se présentent chez Philemon Wright à Hull pour lui demander de quel droit il « coupe leur bois et prend possession de leur territoire », expliquant qu’ils « ont possession paisible et tranquille de ces terres depuis des générations ».

1819

Début de l’immigration irlandaise dans la Vallée de l’Outaouais, particulièrement autour de Hull.

1820

Premier établissement sur l’Île du Grand Calumet.

Poste de traite de Fort-William

1823

John McLean établit un poste de traite sur l’Île aux Allumettes. Un peu plus tard dans l’année, il en établit un autre pour la Compagnie du Nord-Ouest, le poste du lac des Allumettes, sur le site actuel de Fort-William, au nord-ouest de l’île. Le comptoir de traite est situé en bordure du lac des Allumettes, juste à côté de celui d’Aenas MacDonell, un ancien employé de la Compagnie. On y ouvrira un bureau de poste en 1848.

1820 à 1850

La plupart des terres sont concédées à des protestants irlandais ou britanniques. Les Canadiens-Français et les Métis, le plus souvent coureurs des bois, voyageurs, bûcherons et employés de compagnies, ont la possibilité de s’installer que sur l’Île du Grand Calumet. Le site du fort Coulonge et le territoire adjacent accueille également plusieurs familles mais à cet endroit, aucune terre n’est encore concédée.

1821

Étienne Bessette occupe un poste de traite (poste Bisset) à l’emplacement du village de Bryson. Le site portera plus tard le nom de Havelock puis il est renommé Bryson en 1872.

1831

Établissement des Irlandais principalement dans les cantons d’Eardley, Onslow, Bristol, Litchfield, Mansfield et Sheen.

1833

Inauguration le 17 janvier, du canton de Clarendon. Le canton est « réservé » à des immigrés protestants et anglophones. Malgré ce fait (selon le Père Gravelle), Benjamin L’Écuyer s’y installe en 1834, la veuve Lydia Lebeau et ses 6 enfants en 1841, Henri Lemeunier (Lemonnier) en 1846, Olivier St-Louis, Antoine Benjamin, Francis Bergin, Édouard Carrier, Maxime-William Deschamps et Pierre Dubeau vers 1851, Basile Robitaille en 1854 et, Alexandre Bourgau et Joseph Julien en 1864 ainsi que 2 autres familles du nom de Robitaille.

1834

Inauguration des cantons de Litchfield et de Bristol.

Bille de pin équarri

1840

L’industrie du bois est en plein essor tandis que celle des fourrures est en perte de vitesse depuis plusieurs décennies. Les billes de pin blanc sont particulièrement recherchées. Plusieurs camps sont en activité sur le territoire. Les billes sont équarries à la hache et transportées par des chevaux jusqu’aux rivières où elles flottent individuellement jusqu’à la rivière des Outaouais.

descente de rapides en radeau

Pour les acheminer vers le St-Laurent jusqu’à Québec, les billes de bois sont rassemblées sous forme de radeaux (cages). Les radeaux descendent l’Outaouais, contournent Montréal puis sont dirigés vers Québec. Les radeaux sont démantelés puis chargés sur des navires en direction de l’Angleterre. On utilisera ce moyen de transport jusqu’au début du 20e siècle.

camp sur radeau

L’écossais Georges Bryson, fait construire une glissoire à billots de 915 mètres de long pour éviter les Chutes Coulonge (48 mètres de haut).

Georges Bryson est né en 1813 et décédé en 1900. Il est le fils de James Bryson et de Jane Cochrane, de Paisley en Écosse. Il épouse Robina Cobb. Son fils, également nommé Georges, épouse Ellen Graig.

Il fait construire un peu plus tard (1843) la première scierie de la région.

1843

Construction d’une chapelle de bois au Grand Calumet

1844

L’exploitation agricole de 675 hectares du poste du fort Coulonge est vendue à Louis Brizard, pionnier du Grand-Calumet.

1845

Bryson fait construire une petite maison de pierre sur sa ferme située en bordure de la rivière Coulonge. Elle sert de quartier général. Ce bâtiment, aujourd’hui appelé « maison Gervais » existe toujours et est âgé de 154 ans.

1846

Le 5 novembre, création de la municipalité du canton du Grand-Calumet. L’ouverture de l’église catholique Ste-Anne du Grand-Calumet.

L’ouverture de l’église St-Alphonse de l’Île aux Allumettes (Catholique), située à Chapeau.

1848

L’ouverture de l’église catholique Ste-Marie de Quyon.

1849

Le canton de Mansfield, entourant le village de Fort-Coulonge est incorporé. Fort-Coulonge compte alors environ 50 habitants francophones et quelques anglophones.

Georges Bryson est élu maire de Mansfield en 1850 et préfet du comté en 1862. Il devient membre du Conseil législatif de Québec en 1867. Il participe en 1874 à la fondation de la Bank of Ottawa.

1851

Ouverture de la paroisse catholique St-Alexandre de Clarendon, située à Portage-du-Fort

1854

Commencée en 1835, Georges Bryson termine la construction d’une somptueuse demeure de bois en bordure de la rivière Coulonge. Elle sera habitée jusqu’en 1943 puis rénovée au début des années 1980 pour devenir un attrait touristique majeur dans la région.

Le bateau à vapeur Pontiac est mis en service entre Pembroke, Fort-William, Point Alexander et Rapides-Des-Joachims.

1855

Les bâtiments du poste du fort Coulonge sont vendus à un certain Connelly. Ce dernier y aurait maintenu un magasin général jusqu’en 1866. Vendu par la suite à John Bryson, celui-ci aurait laissé l’endroit à l’abandon. La compagnie de la Baie d’Hudson maintient un poste d’échange de fourrures au village de Fort-Coulonge.

John Childerhose construit un pont sur la rivière Coulonge entre le village et la maison de Georges Bryson, sur l’emplacement de l’actuel pont Rouge.

1856

Au cours de cet hiver, et pour quelques autres, Antoine Bélanger est responsable de transporter des marchandises entre Lachine et Mattawa en utilisant des traîneaux tirés par des chevaux.

1863

Le canton de Pontefract, situé au nord du canton de Mansfield est incorporé. Cette partie du territoire est aussi nommée Bois-Francs.

Le marché du bois est florissant. En cette année, 425 000 billes équarries (3 à 4 tonnes chacunes) sont acheminées par radeau (cages) sur l’Outaouais vers Québec.

1869

Le terrain et les bâtiments du poste de traite de Fort-William sont vendus en mars à John Poupore de Chichester, bûcheron et politicien, membre de l’Assemblée législative de Québec. Le petit-fils de John McLean, Lewes Miller opérera le magasin et l’hotel pour plusieurs années.

1872

Ouverture de la paroisse catholique de St-Paul de Sheenboro

1873

La première chapelle de bois est construite à Fort-Coulonge. Le village est situé sur le delta marécageux, à l’embouchure de la rivière, au nord-ouest de l’île du Grand-Calumet.

1875

On construit à Bois-Francs, à l’entrée du territoire du Haut-Pontiac, l’église catholique Saint-Antoine. La fondation et le cimetière existent encore aujourd’hui.

Ouverture de la paroisse catholique Ste-Élisabeth de Vinton.

Georges Bryson fils fait construire une maison de pierre qu’il nomme Spruceholme (204 rue Principale). Son frère aîné John occupe une maison de pierre située un peu à l’est (200 rue Principale). Vers 1880, Georges Bryson père fait construire pour sa fille, une autre maison de pierre (224 rue Principale), située à l’ouest des précédentes. La famille Rabb l’habite depuis 1938.

1876

Débutée en 1873, on termine en cette année la construction des écluses du chenal de la Culbute, situées à 8 km au nord-ouest du village de Chapeau. Les rapides de la Culbute ne pouvaient pas être franchis sans portage et bloquaient ainsi le passage des bateaux de transport du lac Coulonge au lac des Allumettes.

Écluses du chenal de la Culbute

Les écluses sont composées de deux sections de 200 pieds de long et 45 pieds de large. Elles seront utilisées jusqu’en 1889 puis laissées à l’abandon. Le transport par bateau périclite. On compte désormais sur le chemin de fer pour accélérer le développement des régions.

Écluses du chenal de la Culbute

1884

Détruite par le feu, la chapelle du village de Fort-Coulonge est remplacée par une église en brique. Les premiers registres de la Mission Saint-Pierre de Fort-Coulonge prennent forme à partir du 1er janvier.

Le 6 décembre, la voie ferrée du Pontiac Pacific Junction (PPJ) se rend d’Aylmer à Luskville.

1885

Le tronçon du chemin de fer Luskville à Quyon est inauguré le 24 décembre.

1886

Le 27 janvier, le chemin de fer se rend jusqu’à Shawville. Le 10 octobre, on inaugure le tronçon Shawville à Bryson.

Le chemin de fer se rend jusqu’au village de Fort-Coulonge le 15 décembre.

le PPJ en gare à Fort-Coulonge

1888

Le 2 février, le tronçon du chemin de fer relie Fort-Coulonge à Waltham.

En 1888, la ligne du chemin de fer du Pontiac est complétée d’Aylmer à Waltham. On organise chaque jour deux trains de voyageur à destination d’Ottawa. Le parcours dure 2 heures et 40 minutes.

Le 10 décembre, la municipalité de Fort-Coulonge, située sur la rive sud de la rivière Coulonge est officiellement formée. La région du Pontiac se développe rapidement grâce à l’industrie forestière. Plusieurs camps forestiers sont en activité dans l’arrière-pays.

cambuse vers 1880

1890

Les Bryson font construire l’église presbytérienne anglophone St-Andrew, située tout près des maisons de pierre.

1891

Au recensement, Fort-Coulonge compte 323 habitants.

1892

Un incendie détruit la plupart des bâtiments du fort Coulonge. Le dernier aurait été démoli au début du XXe siècle. Une croix de bois blanche existe toujours entre la route et la rivière, marquant l’endroit occupé par le cimetière.

L’Île du Grand Calumet compte 1400 habitants répartis en 200 familles soit 144 francophones, 40 irlandaises et 16 métis.

1893

La communication téléphonique est maintenant possible entre Fort-Coulonge, Campbell’s Bay, Grand Calumet, Bryson et Portage du Fort.

1898

Le pont Rouge ou Marchand, pont couvert en bois d’une longueur de 129 mètres, est érigé pour faciliter la communication entre Fort-Coulonge et Bois-Francs. Construit entièrement en pin par Auguste Brown, il assure le transport entre le village et les chantiers forestiers.

Il est aujourd’hui le plus long pont couvert du Québec encore utilisé. Il a été classé monument historique en 1989.

1900

Construction d’une scierie située sur le lieu que l’on dit être l’emplacement du premier fort Coulonge (1694 à 1824). L’endroit sera dorénavant connu du nom du propriétaire de l’usine, Robert J. Davidson. Ce dernier l’exploite jusqu’en 1955.